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« Comment réussir en école de commerce alors que certains ont fait deux / trois années de prépa ? »,

On doit être beaucoup à se poser ce genre de question, et à juste titre. Pendant des années, j’étais persuadé que les écoles de commerce étaient exclusivement destinées à des étudiants sortant de classes préparatoires. Et tout à coup, j’ai découvert le principe de l'admission sur titre. Au-delà de considérer cela comme une véritable chance, j’ai eu quelques interrogations. Quitter un cursus universitaire n’est déjà pas une chose facile, mais alors le quitter pour rejoindre des élèves qui ont bûché du lundi matin au dimanche soir pendant au moins deux ans, ce n’est pas une mince affaire.

Du moins avant que je voie la réalité des choses.

Le rôle de l'école

A Grenoble Ecole de Management (GEM), tout a été fait pour qu’il n’y ait pas la moindre différence entre ces deux types d’élèves.

 

Cela a commencé dès ma rentrée. L’école avait prévu trois semaines de « séminaire d’intégration ». Si comme moi vous vous imaginiez que c’était un programme rempli de conférences en tous genres pour mieux s’intégrer à la vie de l’école et donc aux élèves post-prépa, vous avez faux. En fait, on pourrait appeler ce séminaire « remise à niveau ».

Tout le mois de septembre, nous étions regroupés par classes d’Admissions Parallèles en 2ème Année (AP2A) et avons eu beaucoup, beaucoup de cours. Ça pourrait paraître barbant comme ça, j’ai moi-même eu quelques craintes au tout début. Mais vous verrez, c’est une vraie chance. Pendant ces trois semaines, des professeurs nous ont initié à tout un tas de fondamentaux : Economie ; Marketing ; Finance ; Comptabilité ; Méthodes quantitatives ; Management des organisations ; etc. 

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Le rythme est assez intense. J’étais le premier à m’attendre à un « rythme d’école de commerce », vous savez ce bon vieux mythe (ou réalité, à vous de le découvrir) du : « Ah oui, en école de commerce j’ai cours quinze heures par semaine, le reste c’est du temps libre ! ». Le séminaire d’intégration est en réalité rythmé par des semaines très remplies, le but étant de vous apprendre en peu de temps les fondamentaux que d’autres ont appris en une année.

 

Même si ma description de ce séminaire n’est pas des plus attrayantes, c’est sans doute une des meilleures périodes de mon année à GEM !

 

Après tout, je l’avais voulu ce changement, et vous aussi je n’en doute pas. Les bancs de l'université, les amphis remplis, les prises de notes redondantes… tout ça était maintenant loin derrière moi. Là, on était réunis par effectifs d’une vingtaine d’élèves, les professeurs pouvaient répondre à toutes nos questions. On se sent écouté, suivi, soutenu, et on apprend de nouvelles choses. C’est vraiment un combo parfait.

 

L’idée n’est pas de considérer que le jour de la rentrée on n’a rien dans le crâne et que, sorti du séminaire, on est des bêtes de guerre, pas du tout !

Ce genre d’intégration permet juste de nous préparer et de nous initier à un état d’esprit dans lequel on va être plongé jusqu’à l’obtention de notre diplôme d’école de commerce. Des capacités, on en a tous. Prépa, pas prépa. Université, pas université. DUT, pas DUT. BTS, pas BTS. On en a tous ! Et justement, pendant cette intégration on constate que chacun a ses points forts mais aussi ses points faibles.

 

J’avais personnellement une aversion aux chiffres. J’ai grincé des dents en voyant que j’avais parfois huit heures de comptabilité en une semaine. Et pourtant, ces cours m’ont énormément appris, et m’ont même réconcilié avec les chiffres. En revanche, j’avais déjà des notions d’économie, alors que certains AP2A avaient en poche un bac L et un parcours de premier cycle très éloigné de l’inflation et de la relation offre / demande.

Le rôle des amis

Le séminaire d’intégration, c’est aussi l’occasion de se faire ses premiers amis. C’est bien beau de débarquer du jour au lendemain dans une nouvelle école, et bien souvent dans une nouvelle ville. Mais la vie sociale reste importante.

 

L’avantage d’être en petits groupes tout au long du mois de septembre, c’est qu’on a beaucoup d’occasions de discuter avec les autres. On découvre tous la vie d’école de commerce, alors autant le faire ensemble, non ?

 

On passait nos journées ensemble, on avait plein de travaux en groupe, on sortait le soir ensemble. Naturellement, on ne peut pas être proche de tout le monde, mais je me suis fait des amis que j’ai continué de voir pendant l’année, même une fois éparpillés au milieu de tous les 2A, c’est-à-dire ceux qui étaient déjà à GEM en première année. J’ai vraiment compris le sens du terme « intégrer » une école en septembre.

Et les élèves issus de prépa ? 

La première fois qu’eux et moi avons partagé des cours, c’était pendant « Innoweek », une semaine organisée par GEM placée sous le thème de l’innovation.

 

J’ai effectivement constaté que beaucoup se connaissaient des années précédentes, certains étaient en prépa ensemble et se sont retrouvés à GEM un an auparavant.

 

Vous vous dites qu’il y a de quoi creuser l’écart entre AP2A et 2A ? Et bien pas du tout, on était tous des 2A à partir de ce moment-là. Eux aussi apprenaient de nouvelles choses pendant cette semaine, et ce jusqu’à la fin de notre année. Les travaux de groupes sont l’occasion de mieux apprendre à se connaître, vous verrez ça facilite bien les choses. Et puis, au pire, on se retrouve tous aux SAT le jeudi soir !

 

J’ai une petite anecdote à vous partager. Au milieu de l’année, pendant un cours de finance, j’étais perdu (j’ai dit que j’étais réconcilié avec les chiffres, pas que je les chérissais). J’ai demandé à une fille de ma classe issue de classe prépa comment elle faisait pour comprendre un tel cours. Elle m’a répondu la chose suivante : « Tu penses vraiment que, sous prétexte que j’étais là l’année dernière, je comprends tout ce que le prof nous raconte ? ». A méditer !

Comme vous avez pu le voir, j’ai parlé du rôle de l’école, des autres AP2A, des élèves post-prépa. Mais le rôle qui compte le plus dans tout ça, c’est le vôtre. Dites-vous que si les écoles nous proposent d’intégrer leurs PGE après un cursus autre que celui des classes préparatoires, c’est qu’elles nous font confiance et qu’elles voient en nous la capacité d’évoluer en école de commerce. Alors, foncez ! 

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