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HEC Paris > Parcours d'étudiant(e)s > Noémie Sahuc - Échange universitaire à la SMU

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Nom + localisation de l’université de l’échange / campus à l’étranger : Singapore Management University (SMU) - Singapour

Durée de l’échange : 4 mois

 

Université SMU - Singapour

 

1) Pourquoi as-tu choisi ce pays / cette université pour ton échange à l’international ?

Raison n°1 : Les voyages : Singapour est un hub inégalable en Asie. Sa position au cœur de l’Asie du Sud-Est permet à ses résidents de voyager facilement, rapidement et à bas prix dans la région.

 

Raison n°2 : La vie à Singapour est très agréable : il y fait beau, chaud, et vous serez très certainement dans une résidence avec piscine, salle de sport et même terrain de tennis. La ville est très moderne, avec des gratte-ciels impressionnants et d’innombrables activités (jardins tropicaux, plages, quartiers typiques…), reliées par un réseau de transport excellent. On s’y sent aussi très en sécurité.

 

Raison n°3 : Le CV (ne l’oublions pas) : les universités singapouriennes sont très reconnues à l’international. Si la NUS est la meilleure université du pays, la SMU est très récente (créée en 2000), monte très vite dans les classements et fait d’énormes efforts d’attractivité. Ces universités très exigeantes sont reconnues pour leurs étudiants studieux et brillants.

 

2) Quel a été le processus d’admission pour réaliser cet échange ?

J’ai effectué cet échange en Licence 3, au second semestre dans le cadre du Global Exchange Program (GEP). Les notes n’entrent pas en compte : nous n’avons, en effet, pas encore eu de cours à HEC Paris au moment du choix, début septembre, et les classements au concours ne sont jamais utilisés pendant la scolarité à HEC Paris. Sur une plate-forme depuis l’Intranet de HEC, il faut fournir un CV ainsi qu’une lettre de motivation qui serviront à départager les candidats en cas de forte demande. Singapour fait partie des destinations les plus demandées et la SMU est une destination très prisée par les étudiants de nombreuses écoles de commerce !

 

3) Quels sont les 3 principaux cours que tu as suivis au cours de cet échange ? Combien d’heures de cours as-tu eues par semaine ? Quel a été ton cours préféré et pourquoi ?

J’ai fait le choix de concentrer mes crédits ECTS sur des cours me permettant de découvrir la culture, l’éthique et l’art de l’Asie du Sud-Est. Il était cependant possible de suivre des cours plus business. J’ai pris 4 cours et chacun durait 3 heures par semaine.

  • Cours n°1 : Ethics and social responsibility. Le cours aborde les grandes théories éthiques afin de les mettre en application dans des cas concrets. Ce cours est très intéressant et m’a fait réaliser les différences culturelles entre l’Europe et l’Asie sur les questions éthiques. C’était mon cours préféré, car il m’a permis de mettre en perspective et en application les théories philosophiques que j’avais apprises en classe préparatoire.

 

  • Cours n°2 : Technology and world change. Cours très prisé par les étudiants en échange, il aborde les thématiques du développement des technologies, des civilisations, des business models pour la diffusion et le développement des innovations.

 

  • Cours n°3 : Cultural identities and the art. C’est un cours sur la culture visuelle, l’art asiatique et singapourien principalement. Nous avons été amenés à réaliser de nombreux projets artistiques, ce qui change des cours auxquels nous sommes habitués.

Les cours à la SMU mettent beaucoup l’accent sur la participation en classe et les ​travaux de groupe, avec des présentations en classe, où nous sommes mélangés avec des Singapouriens. Ces derniers veulent vraiment bien faire les choses et en amont de vos travaux de groupe vous aurez souvent des ​group meetings​ assez peu productifs !

 

4) As-tu rencontré beaucoup d’étudiants internationaux ? De quelles nationalités ?

Tout est fait à la SMU pour que les étudiants internationaux se rencontrent et forment des liens. De nombreux évènements sont organisés et nous avons rapidement rencontré des étudiants de toutes les nationalités. Il est aussi possible de créer des liens avec les Singapouriens : presque tous les cours incluent des travaux de groupe et un système de parrainage est organisé par l’université afin que les étudiants de la SMU aident les étudiants en échange à s’intégrer et à s’orienter dans l’école et la ville.

 

5) As-tu dû régler les frais de scolarité de l’université en échange ? Si oui, quel est le montant ?

Non, aucun frais de scolarité, mais seulement quelques frais liés au visa étudiant (le Student Pass) d’une centaine d'euros. Il faut aussi prévoir les frais liés à la vie sur place (logement, nourriture, etc.) (voir question 8).

 

6) Quelle est ton expérience académique/universitaire la plus marquante durant cet échange ?

Le niveau académique est assez exigeant et les Singapouriens sont pour la plupart très impliqués en classe. Mon plus grand étonnement a eu lieu dans un cours de statistiques : nous devions présenter notre projet dans un amphithéâtre et mon groupe (comme tous les autres) a passé des nuits blanches à préparer un projet artistique ainsi qu’un spectacle (danse, chant) pour le présenter. Pour un projet de statistiques, nous nous sommes donc retrouvés plusieurs soirs pour faire des découpages, des collages et de la peinture. Alors même que ce n’était pas requis explicitement. Difficile à concevoir pour nous Français, mais c’était très drôle !

 

7) Cet échange a-t-il modifié / confirmé ton projet professionnel ?

Cet échange m’a beaucoup enrichie sur le point de vue personnel, mais je pourrais mal y travailler et y vivre plus tard. Le mode de vie à la Singapourienne est très excessif, et il ignore grandement les défis sociétaux actuels. Il s’agit d’une ville très inégalitaire, qui cache cependant très bien la pauvreté d’une partie de la population, et qui vit à un rythme et un niveau de consommation difficilement compatibles avec les contraintes climatiques actuelles. Le niveau de prise de conscience et d'intérêt pour ces causes est assez limité dans le pays. 

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II – La vie à Singapour

8) Le coût de la vie (logement, nourriture, transports, etc.) est-il élevé dans cette ville / ce pays ?

- Logement : Les logements sont très chers. La norme étudiante est de partager sa chambre avec quelqu’un d’autre afin de réduire les coûts. Je payais environ 600 € de loyer par mois pour une chambre partagée.

-  Nourriture : Pour la nourriture, deux options se présentent à vous. Soit vous décidez de cuisiner vous-mêmes, et les prix sont plus ou moins les mêmes qu’en France, sauf pour les produits importés lointains (typiquement les produits laitiers). Soit, comme le font la plupart des Singapouriens, vous mangez dans un ​food court.​ Concept spécifiquement singapourien et malais, il s’agit d’un vaste espace pour manger entouré d’échoppes qui proposent des spécialités locales à petit prix. On peut facilement s’en sortir pour moins de 6 SGD (4€) par repas.

- Transport : Concernant le transport, il est très bien fait avec un réseau de métros et de bus très propres, ponctuels et climatisés (comme partout à Singapour). Vous pouvez aussi prendre des taxis classiques ou ​Grab​, l’équivalent singapourien d’​Uber, disponible dans toute l’Asie du Sud-Est, très développé et surtout beaucoup moins cher. Enfin, vous pouvez également effectuer de nombreux trajets à pied si la chaleur et l’humidité ne vous rebutent pas trop. Même si les feux rouges durent une éternité à Singapour, le centre-ville et les points d’intérêt sont plutôt resserrés.

9) La vie au quotidien est-elle facile/pratique (trouver un logement, se déplacer, sortir, internet, etc.) ?

À Singapour, il existe deux types de logements : les HDB (réservés aux citoyens singapouriens) et les ​condominiums​. Il s’agit de grandes copropriétés sous forme d’immeubles plus ou moins luxueux, disposant presque toujours de piscine et de salle de sport communes. Le marché de l’immobilier singapourien est en flux tendu et varie tous les jours. Certains décident parfois de prendre un hôtel pendant une semaine, le temps de visiter quelques appartements sur place. Sinon, vous pouvez chercher sur internet, sur l’équivalent de LeBonCoin : ​https://www.propertyguru.com.sg/​, ou sur les groupes d'étudiants de la SMU ou sur le groupe des Français de Singapour : SingaFrog.

Concernant le téléphone, les télécoms sont régies par un duopole entre Singtel et Starhub. Vous pouvez vous procurer une carte SIM temporaire dans l’une de leurs agences. Les prix des abonnements sont vraiment bon marché et vous n’aurez aucun souci de ce côté-là.

Pour les sorties, le meilleur moment pour sortir est indéniablement le mercredi soir, la ​ladies’ night​. Les filles ont des entrées et des consommations (souvent à volonté) gratuites. En revanche, les garçons paient assez cher. Il existe de nombreuses boîtes de nuit avec des vues panoramiques sur la ville.

En cas de problème de santé, il y a une clinique dans la SMU. Les consultations chez le médecin et les médicaments fournis sont gratuits pour les étudiants.

 

10) As-tu eu beaucoup de temps libre ? Que faisais-tu durant ton temps libre ?

J’avais beaucoup de temps libre, car 4 cours de 3 heures, soit seulement 12H de cours par semaine, me suffisaient pour avoir les ECTS requis. J’ai concentré ces heures sur les mardis et mercredis, de sorte à être libre tout le reste de la semaine. Pendant mon temps libre, je visitais Singapour ou je voyageais. De nombreuses destinations ne sont qu’à une heure de bus, d’avion ou de bateau.

 

11) As-tu voyagé dans d’autres pays/villes ? Si oui, lesquels ?

J’ai eu l’occasion de réaliser de nombreux voyages. Sur des week-ends longs, des périodes de jours fériés et des périodes de révisions, j’ai eu l’occasion de visiter l’Indonésie (Bali), le Vietnam, le Cambodge, la Thaïlande et la Malaisie.

 

12) Quelle est ton expérience personnelle/associative la plus marquante durant cet échange ?

J’ai été très marquée par le civisme des Singapouriens. Singapour est bien connue pour être la ​fine city (fine a​u sens d’amende). Il y existe des amendes pour tout à Singapour : il est interdit de boire (même de l’eau) ou de manger dans le métro, de cracher dans la rue, de mâcher des chewing-gums (il n’en existe pas à la vente à Singapour), de traverser au feu, rouge, etc. De nombreux délits sont punis par des coups de bâton (et ça ne rigole vraiment pas) et le trafic de drogue est passible de la peine de mort. En conséquence, les Singapouriens ont un sens très poussé du civisme et la loi singapourienne leur est scrupuleusement respectée, ce qui peut paraître exagéré sur beaucoup de points, mais ce qui a la vertu d’éradiquer la criminalité. Les vols, rackets et autres incivilités n’existent pratiquement pas à Singapour. Les rues sont très bien fréquentées et vous vous sentirez en sécurité à toute heure : je rentrais souvent de boîte de nuit seule, sans m’inquiéter un instant.

 

Conclusion

13) Quels conseils donnerais-tu à des étudiant(e)s qui souhaitent réaliser cet échange à l’international (voyages, vie quotidienne, logement, transports, etc.) ?

Conseil n°1 : Prévoir du temps avant ou après l’échange pour voyager (particulièrement si vous voulez explorer des pays un peu plus lointains comme l’Australie). Une solution serait peut-être de trouver un stage dans un pays d’Asie à la suite de l’échange.

 

Conseil n°2 : Rejoindre les groupes étudiants de la SMU et le groupe Facebook des Français à Singapour (SingaFrog) ; vous y trouverez plein de conseils, de bonnes adresses, de logements…

 

Conseil n°3 : Prendre un logement avec des internationaux, car on a tendance à ne rester qu’entre Français autrement, ce qui est dommage pour un échange !

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