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Académique > Écoles de commerce françaises, écoles de commerce francophones

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Les écoles de commerce françaises, du fait de leur ancienneté et de leur dynamisme, sont particulièrement bien implantées dans les classements internationaux. Au-delà de la sphère anglo-saxonne, la France s’inscrit dans des réseaux de coopération interuniversitaire francophone, qui dépasse largement nos frontières.

       

 

Des grandes écoles de commerce en dehors de la France

         

« Les Grandes écoles, cette spécificité française ». Cet article, nous l’avons tous lu un jour. Et pourtant, la Conférence des Grandes Écoles, qui accorde le « label » de grande école aux établissements qui en font la demande après une minutieuse enquête qualité, ne recense pas moins de treize grandes écoles situées hors de France – dont quelques écoles de commerce.

 

Les Canadiens ont ainsi la très fameuse HEC Montréal, fondée en 1907, et dont la création a été inspirée par son homologue française et l’ESCP Business School. Impossible de faire plus français, car les enseignements originaux ont été directement repris de ceux de nos grandes écoles, et la langue d’enseignement a immédiatement été le français. HEC Montréal forme depuis l’élite économique canadienne, qui peut, pour les anglophones, y étudier le français.

 

Dans la famille HEC, il y a aussi HEC Liège. Issue de la fusion entre l'université de Liège et l'École supérieure de commerce de Liège, ses origines remontent à 1898. S’il est peu probable que l’école ait pris comme modèle la plus grande école de commerce française (en 1898, la jeune HEC fait encore pâle figure face à l’ESCP, qui fête alors ses 79 ans), elle n’en reste pas moins une école de commerce francophone de haut niveau. Elle dispense des cours en français et en anglais, et tout étudiant peut choisir le français comme langue vivante au cours de sa scolarité.

 

À l’autre bout de l’Eurasie, au Viêt-nam, se trouve le Centre Franco-Vietnamien de formation en Gestion (CFVG). La ville d'Hô Chi Minh Ville bénéficie de cette école de commerce, fondée en 1992 par un accord de partenariat entre la France et le Viêt-nam. Il s'agissait à l'époque de la seule école de commerce étrangère ayant pied dans ce pays. La coopération a permis à l'école de recevoir des enseignants-chercheurs francophones et ainsi recevoir les méthodes de management à la française. Il n’est pas rare de croiser des enseignants des IAE d’Aix et de Paris, ainsi que de l’ESCP, car les échanges d’enseignants sont encore répandus et participent à la bonne entente franco-vietnamienne. 

 

Une intensification des échanges académiques

 

La francophonie vit, dans les écoles de commerce, grâce aux échanges académiques. Ils permettent d’envoyer des francophones à l’étranger tout en recevant des étrangers en territoire francophone ; les futurs managers et entrepreneurs auront ainsi été baignés dans des cultures diverses au cours de leur scolarité.

Ainsi, le CFVG dispose de partenariats d’échanges avec l’ESCP Business School, la Sorbonne, deux IAE parmi les plus côtés (Aix et Paris) ; HEC Montréal dispose d'accords avec des pays francophones (comme la Belgique, la Suisse, etc.) autant qu'avec des pays anglophones ou hispanophones, qui profitent de Montréal pour apprendre le français. L'école a noué des liens forts avec Audencia et l'emyon. Et c’est sans s’étendre sur la situation d’une grande école d’ingénieur comme Polytechnique Lausanne, qui a des accords avec le Georgia Institute of Technology, l’université de Kyoto ou Imperial College. De quoi assurer une aura internationale à la francophonie au sein du monde des écoles d’ingénieur.                        

 

 

La place du français dans les écoles de commerce étrangères

 

Peu d’études existent sur le sujet, et pourtant, chaque étudiant qui a passé un semestre ou une année à l’étranger l’a remarqué : on peut étudier le français un peu partout dans le monde. Cela témoigne de l’importance que la France et la francophonie ont encore dans le milieu des affaires, aidés en cela par le dynamisme canadien et africain. Les études démographiques de l’ONU mettent en évidence une forte croissance de la population francophone en Afrique - ce qui garantit que les écoles de commerce de ce jeune et ambitieux continent continueront d’enseigner le français.

 

La demande croissante de plusieurs pays du continent africain pour les études commerciales à partir des années 1980 a conduit à la création de plusieurs institutions renommées - notamment au Maroc, qui truste le top 3, au Sénégal et au Cameroun. Des établissements français y ont d’ailleurs ouvert leurs portes, tels que Dauphine (Université Paris-Dauphine Tunis), ou l’emlyon (emlyon Casablanca). De quoi assurer une permanence du français au sein des écoles de commerce dans le futur.

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