Emlyon > Parcours candidat(e)s > Romain Maltagliati

1) Bonjour, peux-tu nous décrire ton parcours ?

 

Bonjour, à l’issue d’un baccalauréat scientifique option mathématique, j’ai longuement hésité entre une classe préparatoire ECS et une faculté de mathématiques. Poussé par mon appétence pour les mathématiques, un professeur génial et un souhait de découvrir la vie étudiante (surtout à Montpellier), j’ai décidé d’opter pour une Licence de Mathématiques-Informatique.

 

Durant cette année, j’ai découvert les mathématiques du supérieur, les vraies mathématiques diront les puristes, mais je ne me suis pas réellement retrouvé dans les enseignements ni dans l’environnement universitaire. J’ai néanmoins décidé de poursuivre l’année scolaire et de me réorienter. J’ai alors intégré l’IAE Lyon en Techniques Quantitatives et Management dans le but d’utiliser les mathématiques comme un outil de gestion et de décision et non comme une fin en soi. J’ai pu y découvrir les différents champs du management et de la gestion qui m’étaient alors tout à fait étrangers.

 

J’ai toujours été passionné de culture, en particulier de cinéma et de littérature. Ainsi, dès mon arrivée à Lyon, j’ai cherché à multiplier les expériences dans ce domaine. D’un point de vue associatif, en m’engageant notamment dans l’association de l’université Lyon 3 LYF qui organise chaque année le Festival du Film Jeune de Lyon.

 

D’un point de vue professionnel, je me suis improvisé stagiaire attaché de presse au Festival d’Avignon et médiateur culturel au sein de l’Université Lyon 3.

 

D’un point de vue personnel, j’ai essayé de rencontrer d’autres étudiants passionnés, en écumant les festivals, de Cannes et de Clermont-Ferrand. La faculté offre du temps libre qui permet à chacun de s’épanouir dans des activités extrasolaires, qui peuvent être, selon moi, encore plus importantes que les études elles-mêmes.

 

 

2) Quelles étaient tes expériences marquantes au moment de passer les concours ?

 

Expériences professionnelles (CDI, CDD, stages, intérim, etc.) :

- Prospecteur arboriculteur

- Serveur en pizzeria

- Médiateur culturel au sein de l’université Lyon 3 (création et animation de rencontres cinématographiques)

- Stagiaire attaché de presse durant le Festival d’Avignon

 

Expériences associatives et culturelles :

- Président de l’association LYF (Organisation d’un festival de court-métrage mettant en avant les créateurs émergents, soirées-projections thématiques, stand sur le marché du film de Clermont-Ferrand)

- Bénévole au festival Lumière, à Lyon

- Rédacteur occasionnel pour le média Abus de Ciné (en tant que critique de cinéma)

- Bénévole pour l’association Bagage’Rue, qui permet aux personnes sans-abris de stocker leurs affaires

- Jury étudiant pour des prix littéraires : prix étudiant France Culture-Télérama, prix livre de Poche document-essai, prix Caméléon

 

Expériences sportives :

- Handball en club (6 ans environ)

- Boxe (1 an)

 

 

3) Quels étaient les points FORTS / FAIBLES de ta candidature aux concours ?

 

Points FORTS :

- Des moyennes académiques toujours au-dessus de 16/20 depuis le lycée

- Un réel projet différenciant autour de l’industrie culturelle nourri par de nombreuses expériences associatives et professionnelles

 

Points FAIBLES :

- Aucune expérience internationale

- Anglais moyen à l’oral

- Une année de réorientation

- Pas de double licence ou de faculté parisienne. Aux oraux, la concurrence provient essentiellement de Assas/Sorbonne/Dauphine.

 

 

4) Qu’as-tu fait pour contrecarrer tes points faibles ?

 

J’ai misé sur un bon TOEIC pour ne pas trop me pénaliser en anglais (980/990). En effet, il est aisé d’obtenir un TOEIC respectable là où il me semble compliqué d’évoluer à l’oral sans immersion totale.

 

 

5) Quelles sont les principales difficultés des épreuves ÉCRITES aux concours selon toi ?

 

Selon moi, le TOEIC ne pose pas de problème : il s’agit de bien comprendre les différents sous-test et de bachoter principalement la partie compréhension écrite. Les règles de grammaire sont souvent les mêmes et elles sont donc faciles à apprendre.

En revanche, le TAGE MAGE est une autre paire de manches. Il est très compliqué selon moi de progresser rapidement dans les sous-tests « Compréhension de textes » et « Expression ». Les textes sont assez imprévisibles. J’étais assez à l’aise en mathématiques et les sous-tests « Calcul » et « Conditions minimales » ne m’ont pas trop posé de problème. Les sous-tests « Raisonnement & Argumentation » et « Logique » demandent un peu de travail, mais sont très gratifiantes, car les efforts paient réellement.

 

Ma plus grande erreur a été de me préparer aux sous-tests individuellement et de ne pas prendre le temps de faire un seul TAGE MAGE blanc en entier. Les conditions du jour J sont stressantes et fatigantes : réaliser au moins 2 ou 3 TAGE MAGE blancs en amont pour être à l’aise.

 

 

6) Comment t’es-tu préparé aux ÉCRITS (supports, organisation, etc.) ?

 

Entre mes cours, mon engagement professionnel et associatif, je n’ai pas pu m’organiser aussi bien que je l’aurais souhaité. J’ai passé 2 fois le TAGE MAGE. La première fois, j’ai lu dans son intégralité et très rapidement mon livre de préparation avant de potasser les sous-test. J’ai abordé les exercices une dizaine de jours avant le test et cela était nettement insuffisant. J’ai réussi à obtenir un TAGE MAGE de 343/600 ce qui n’est pas discriminant pour les écoles que je visais (emlyon / EDHEC) sans être un avantage. J’ai passé une seconde fois le TAGE MAGE, je n’ai quasiment pas eu le temps de le préparer à nouveau et j’ai obtenu un score inférieur.

 

Pour réviser le TOEIC, j’avais acheté des bouquins, mais je me suis finalement entraîné via la plateforme Global Exams qui était disponible gratuitement via ma faculté. En 2 semaines, mon niveau a progressé de manière foudroyante, je ne peux que recommander.

 

 

7) Quelles sont les principales difficultés des épreuves ORALES aux concours selon toi ?

 

Tout d’abord, la variété des modèles d’oraux. L’entretien collectif de l’EDHEC est très éloigné de l’entretien de motivation de l’emlyon avec ses 4 cartes. Il faut bien étudier individuellement les modalités de chaque école. De plus, les oraux sont très fatigants entre les voyages sur tout le territoire, l’accueil des admisseurs, l’émulation sociale avec les autres admissibles, et les oraux en eux-mêmes. Il ne faut pas négliger cet aspect.

 

Pour les oraux de langue, on peut vite être rouillé en venant de l’université. Par conséquent, il ne faut absolument pas commencer son tour d’écoles par celle que l’on désire le plus.

 

 

8) Comment t’es-tu préparé aux ORAUX (supports, organisation, etc.) ?

 

J’ai glané des informations ici et là sur les écoles et sur leurs valeurs : livres, sites spécialisés dont Monsieur Écoles de Commerce (https://www.monsieur-ecoles-de-commerce.com/), forums.

 

- J’ai créé un Word où j’ai essayé de rédiger ma présentation personnelle de 3 minutes

- J’ai essayé d’affiner mon projet professionnel

- J’ai essayé de me préparer aux questions les plus typiques : pourquoi notre école et pas une autre ? Citez 3 défauts ?

C’était une phase d’introspection plutôt plaisante et je ne me suis exercé avec personne. Ce n’est pas forcément la bonne façon de faire, mais j’avais vraiment envie de me concentrer sur moi sans avoir d’avis extérieur.

 

 

9) Quelle est l’école qui t’a le plus marqué le jour de tes oraux ? (campus, ambiance, accueil, etc.). Pourquoi ?

 

L’emlyon qui était l’école de mes rêves et où j’ai passé mon tout premier oral m’a le plus marqué. De plus, symboliquement, le campus d’Écully correspondait également au centre dans lequel était passé le TAGE MAGE. J’ai beaucoup aimé l’ambiance de l’école et j’ai pu passer des moments agréables avec des admisseurs mais aussi des admissibles avec lesquels je suis toujours en contact et que j’ai retrouvés à d’autres oraux.

 

 

10) Quel était ton projet professionnel aux oraux ?

 

Selon les oraux, mon projet professionnel pouvait varier à quelques détails près. Je souhaitais (et je souhaite) évoluer dans le marketing d’œuvre culturelle. Une œuvre culturelle est un produit comme un autre et il faut réussir à trouver son marché, sa clientèle cible afin de la faire rayonner comme elle le mérite dans une industrie où la production est de plus en plus foisonnante et compétitive.

 

 

11) Si tu devais changer quelque chose dans ta préparation aux concours, que changerais-tu ?

 

Je prendrais beaucoup plus de temps pour préparer le TAGE MAGE. Je me fixerais des deadlines et des objectifs.

J’essaierais de parler anglais en amont des concours et je placerais mon école favorite au milieu de mes oraux.

 

 

12) Si tu devais donner 3 conseils à nos membres des communautés pour se préparer aux concours, lesquels donnerais-tu ?

 

Conseil n°1 : Prenez le temps de préparer le TAGE MAGE, fixez-vous des deadlines et soyez méthodiques. N’hésitez pas à vous entourer d’autres étudiants.

 

Conseil n°2 : Essayez au maximum de vous épanouir en dehors des cours. Trouvez ce qui vous fait vibrer et passez du temps là-dessus. Ne soyez pas utilitaristes. Ayez des projets, osez, épanouissez-vous. Cela pourrait même vous permettre d’obtenir l’école de vos rêves.

 

Conseil n°3 : Durant l’oral, surtout, soyez vous-mêmes. Vous avez le droit de ne pas avoir de projet professionnel clairement défini et d’en esquisser un pour l’oral. Le plus important, c’est votre personnalité, votre empathie, votre capacité à nouer avec le jury. A-t-il envie de travailler avec vous dans 10 ans ?

 

 

13) As-tu travaillé les concours en solo ou accompagné ?

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J’ai travaillé majoritairement en solitaire. Néanmoins, pour le TAGE MAGE, j’ai beaucoup échangé avec des amis à moi et nous nous sommes motivés ensemble.