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EDHEC > Vie associative > La clef des planches : l’âme théâtrale de l’EDHEC
« Théâtre » ne semble jamais rimer avec « école de commerce ». Et pourtant, beaucoup d’entre elles disposent d’une association estudiantine liée au théâtre. À l’EDHEC, il s’agit de la Clef des planches, qui organise chaque année une représentation à laquelle tous les étudiants – et l’administration – sont conviés.
Une association solide du tissu associatif de l’EDHEC
Une association de théâtre en école de commerce, ce n’est peut-être pas anodin. Chez tous les étudiants interrogés, même son de cloche : on imagine rarement les futurs managers, traders et startuppers sur les planches, et, pourtant, l’association appelée la Clef des planches est animée depuis des années par des passionnés, qui montent des pièces, enchaînent des matchs d’improvisations et jouent des saynètes.
L’association est structurée en 3 pôles. Le premier est chargé de la mise en scène des pièces de théâtre ; le deuxième est chargé de la gestion d’événements de théâtre d’improvisation (et a la charge des partenariats solidaires, sur lesquels nous reviendrons) ; le troisième est chargé de la communication. Tout le monde peut participer, jouer, mais chacun doit être inscrit dans l’un des pôles.
Avantage majeur : l’autonomie totale de l’association, permise par la direction, bienveillante à l’égard de ses comédiens, auxquels elle prête des locaux adéquats. Pauline, étudiante en M1, abonde : « Le projet est géré en autonomie et uniquement par des étudiants : le choix des spectacles, la mise en scène et la réalisation des spectacles, l’organisation et la gestion des répétitions, la communication autour des activités de l’association, la gestion du budget, etc. J’avais envie d’apprendre et de découvrir tout ça ! ».
Du feu de la passion théâtrale à l’engagement citoyen
Pourquoi rejoint-on une association de théâtre ? Pour beaucoup, la Clef des planches est une continuation logique d’une ancienne passion. « J’ai voulu rentrer à la Clef des planches parce que je fais du théâtre depuis le lycée. J’avais dû mettre cette passion un peu de côté pendant la préparation des concours et j’avais très envie de reprendre en entrant en école », déclare Pauline.
Rejoindre la Clef des planches relève aussi, en partie, d’un esprit civique ancré dans l’association. Certains disent les étudiants d’écoles de commerce dépolitisés ; la Clef des planches tord le cou à ce préjugé. Les étudiants interviennent en effet dans des projets solidaires et organisent des événements civiques. « On permet à des enfants ou des jeunes dans le milieu carcéral de découvrir le théâtre, et ça me plaît aussi beaucoup », dit Pauline.
Si l’on rejoint la Clef des planches, est-ce que l’on veut quitter le sentier balisé du management pour travailler dans le monde de la culture ? « Oui, certains membres de l’association souhaitent travailler plus tard dans le milieu de la culture ou du spectacle vivant », confirme Pauline. Des anciens ont intégré des masters spécialisés dans l’industrie créative. Mais ce n’est pas le cas de la majorité des jeunes comédiens, pour qui le théâtre reste, avant tout, un loisir.
Un signe des temps qui changent
Si la Clef des planches est l’une des principales associations de théâtre des grandes écoles de commerce françaises, une étude détaillée du milieu associatif des « sup de co’ » françaises tend à montrer un intérêt croissant pour les arts vivants.
Ainsi, en 2010, l'ESCE, école basée à la Défense, avait inséré un module de cinq heures de cours de théâtre dans sa maquette de master. En 2015, le groupe ESG a conclu un accord de partenariat avec le célèbre Cours Florent, où sont formés les futurs comédiens français. Les étudiants pouvaient s'initier à l'improvisation et s'exercer à la prise de parole en public.
L’intérêt que peuvent avoir des écoles de commerce pour le théâtre ne semble pas, à première vue, évident. On se rend compte, en discutant avec des membres de la Clef des planches, de la plus-value du théâtre : gestion du stress en vue d’entretiens, apprentissage de techniques de respiration et d’élocution, et une meilleure capacité à l’improvisation. Des compétences précieuses pour un monde du travail toujours plus concurrentiel.