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EDHEC > Programme Grande École (PGE) > La transformation de l'EDHEC sous Olivier Oger

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À l’échelle de quelques années, le sacro-saint classement des écoles de commerce, scruté par les journaux français, semble immuable. L’histoire des écoles de commerce illustre toutefois comment une école avec un projet défini et une capacité à saisir les opportunités peut se métamorphoser par un développement rapide. L’EDHEC fait partie de ces écoles dont l’évolution témoigne de l’application sur plusieurs décennies d’un plan de croissance soutenable.

 

Le Plan Oger

Si l’EDHEC trône aujourd’hui au quatrième rang du SIGEM, et est reconnue mondialement pour ses débouchés en finance, l’école a connu sa véritable percée et n’a stabilisé sa place qu’à partir des années 1990. Cette dynamique a été permise par l’action de son directeur de trente ans, Olivier Oger.

L’homme, qui a fait des études d’économie à l’université Paris II Assas et à l’IESEG, connaît bien le monde économique et le tissu entrepreneurial des Hauts-de-France. Après avoir occupé des places importantes dans l’administration de l’école, il est élu directeur général en 1988. Comprenant le potentiel de l’école, qui est très intégrée aux entreprises phares du Nord (Auchan, Carrefour, Bonduelle, etc.), il met en place une stratégie de croissance de long terme.

Son plan vise à une montée en puissance de l’école par l’augmentation du budget et la création d’une faculté stable et internationale. Sa politique d’expansion passe ainsi par des campagnes de recrutement : alors que l’EDHEC compte une dizaine de professeurs titulaires en 1988, ils sont plus d’une centaine en 1990. En 2000, 55 % environ des enseignants sont étrangers, ce qui facilite le positionnement international de l’école. L’avantage est triple : l’EDHEC peut accueillir des étudiants du monde entier en leur proposant des cursus entièrement en anglais ; les professeurs peuvent publier leur recherche dans la lingua franca du monde académique ; l’EDHEC peut entrer dans la concurrence internationale, et non plus uniquement franco-française.

 

Expansion internationale

Oger considère que l’école ne peut réellement trouver sa place qu’en s’étendant géographiquement à certains points stratégiques. Le campus lillois historique demeure, et le campus de Nice est ouvert 3 ans après le lancement du plan Oger. La direction prend la décision d’y localiser son Master en finance, qui y reste depuis lors. Afin de s’ouvrir au monde anglo-saxon, le campus de Londres est inauguré en 1999. Situé dans l’hypercentre, il est à 10 minutes à pied de la London School of Economics, avec laquelle l’EDHEC forgera une alliance et un accord d’échange quelques années plus tard.

La fin de l’ère Oger est marquée par l’ouverture de 2 campus supplémentaires. La spécialisation de l’EDHEC dans la finance, remarquée et primée par le classement du Financial Times (1ère en 2017) à partir des années 2010, ainsi que la forte présence d’étudiants asiatiques à l’école, motivent la création d’un campus à Singapour. Il est ouvert en 2011, la même année que celui de Paris, qui loge au Centorial, bâtiment historique de Paris et siège historique du Crédit Lyonnais. Il abrite notamment la formation en alternance.

Si l’école a pendant longtemps été située boulevard Vauban, Oger comprend que le maintien de la position de l’EDHEC nécessite une refonte de son campus et des services proposés aux étudiants sur place. Un plan de déménagement est monté et l’ancien siège d’IBM, à cheval entre la commune de Croix et celle de Roubaix, est transformé en un vaste campus moderne calqué sur celui des universités américaines ; il dispose d’une grande piscine, d’un dojo, d’un hôtel, d’un restaurant, d’un bureau de poste et d’un guichet de banque, etc., avec un parc de 8,5 hectares (lire l'article de présentation des campus EDHEC).

 

Revue stratégique

La fin du mandat d’Olivier Oger, et le début de celui de son successeur Emmanuel Métais début 2018, a invité les commentateurs du monde des écoles de commerce françaises à relever la dynamique enclenchée par un directeur à la longévité étonnante.

D’un point de vue quantitatif, la montée en puissance de l’école a été permise par une multiplication par dix des étudiants, sélectionnés majoritairement par le concours des classes préparatoires, et une multiplication par 25 du budget de l’école. Avec plus de 130 millions d’euros, l’école est la troisième « sup de co » mieux dotée en France. Nonobstant ce chiffre, les Grandes Écoles de l’hexagone restent loin des universités américaines, dont la besace pèse, pour les meilleures, plusieurs milliards.

Cette croissance de son budget se fonde cependant en grande partie sur une puissante augmentation des frais de scolarité. Ce serpent de mer des écoles de commerce fait grand bruit à l’école lilloise, dont les frais de scolarité peuvent passer, en l’espace d’une année, de 37 000€ à 45 000€ (pour le Programme Grande École), quand on ne payait que moins de 1 000 € ajustés à l’inflation dans les années 1990.

La force du plan Oger a ainsi été triple

Premièrement, il a ciblé l’international comme une formidable manne de croissance : si les années 1980 ont été une époque d’explosion dans la liberté de mouvement des biens et des capitaux, les années 2000 et suivantes ont été celles de la globalisation de l’éducation ; une école de commerce qui veut jouer dans la cour des grands ne peut qu’être internationale.

Deuxièmement, il a agi sur les principaux leviers de brand building en consacrant une part importante de son budget à la recherche et à l’innovation, permettant de se démarquer pour ses recherches dans un domaine phare, la finance.

Enfin, il a donné les coudées franches au service carrière et au réseau d’alumni afin de fortifier la présence de ses anciens dans les paysages économiques, commerciaux et politiques français et étrangers. À une époque où la concurrence entre écoles n’a jamais été aussi forte, la vision à long terme du plan Oger mérite d’être étudiée.

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