EDHEC > Parcours candidat(e)s > Guillaume Norendi - MSc in Corporate Finance & Banking

1) Bonjour, peux-tu nous décrire ton parcours ?

 

Bonjour, je m’appelle Guillaume Norendi et suis un jeune étudiant en finance de 23 ans.

 

Au sortir de mon Baccalauréat Économique et Social, j’ai entrepris 2 années d’études en licence d’économie et gestion à l’Université Paris-Est-Créteil. Pour sceller ma 3ème année de licence, j’ai fait le choix de postuler au « Bachelor of International Economics & Management » de l’Université Paris-Est-Créteil, d’une part pour la dimension internationale que cette formation revêt (dispensée en anglais), de l’autre pour la qualité des intervenants dispensant des cours en son sein (Economiste à l’OMC, Manager en politiques structurelles à la Banque de France, etc.) et enfin pour sa renommée grandissante, et visible au classement SMBG depuis quelques années.

 

En parallèle de ces études économiques, j’ai eu l’opportunité d’intégrer des entreprises telles que AXA ou encore Allianz à des postes variés en gestion de contrat d’assurance (automobile, habitation, etc.). Fort de mes aptitudes en anglais et de l’adaptabilité découlant de mes anciennes expériences, ces stages se sont rapidement convertis en « CDD saisonniers », gage de confiance à coup sûr.

 

Par la suite, comme de nombreux étudiants désireux d’aborder des filières économiques et managériales, j’ai louvoyé vers le domaine de la finance. Tout au long de mon Master en Banque-Finance, spécialisé en analyse de crédit à l’Université Paris-Est-Créteil, j’ai eu l’énorme opportunité, après avoir effectué des dizaines d’entretiens et de tests de gestion, d’intégrer la Banque de France. Enfin, un poste d’analyste en suivi des risques de marché me faisait un appel du pied. Les prérequis de ce premier stage de M1 d’une durée de 3 mois étaient les suivants : Un bagage conséquent en culture économique, une facilité à communiquer en anglais avec managers et économistes de banques centrales étrangères, et enfin, en plus des savoirs basiques en finance, une attention portée au quantitatif (maitrise de R/Python). Si j’abordais la lecture de la fiche de poste avec quelques réserves, c’est vraisemblablement ma motivation et la confiance en mes acquis qui m’ont permis de décrocher ce dernier. 3 mois plus tard, c’est un stage de fin de M1 réussi et reconverti sous la forme d’une alternance dans le cadre de mon M2 qui m’était proposé, cette fois-ci, en qualité d’analyste quantitatif des systèmes financiers au sein de la Direction de la Stabilité Financière.

 

 

2) Quelles étaient tes expériences marquantes au moment de passer les concours ?

 

Après l’obtention de mon M2 en Banque-Finance, c’est en discutant sur mon avenir et mes velléités professionnelles avec des collègues de la Banque de France que la question de « l’après-Master » s’est réellement posée. Bien que ce passage fort en expérience m’ait permis de glaner de nombreuses compétences en finance quantitative et en économie structurelle, j’avais déjà exprimé, au cours de mon année scolaire et dans le cadre de mon alternance, mon envie d’intégrer le monde de la banque d’investissement ou celui des grands cabinets de conseil. En effet, plusieurs types de postes me donnaient l’envie de dévoyer d’une poursuite en finance aux dimensions publiques, caractéristiques de la Banque de France. Ceux-ci sont les suivants :

 

- Le Deal advisory en financements structurés en cabinet

- L’Analyse de risque de crédit en Banque d’investissement et financement

 

Pour ce faire, la voie prisée est souvent celles des grandes écoles. Mais tout n’est pas si simple, au sortir de 5 années d’études, l’idée d’un PGE (3 ans) me semblait trop extensive, alors qu’un Msc/Ms (1 ou 2 ans) en grande école se trouvait être une formule plus adéquate quant à mon niveau et mes prétentions. Une fois ce calcul « coût-avantage » établi, seules l’ESCP, l’EDHEC et l’emlyon me paraissaient, en plus d’être abordables académiquement, sensées d’un point de vue de mon parcours. Autrement dit, après 5 années d’études et des expériences notoires, viser un TOP5 en école de commerce était à mon sens un immanquable.

 

C’est donc avec cet objectif en tête que ma vie, dès la fin de mon alternance en septembre jusqu’à mars, date des premières soumissions, s’est articulée. Durant les deux premiers mois, une idée de projet d’entreprenariat avec des amis a vu le jour, j’ai repris le football en club au niveau régional, mon premier Grand Manuel du TAGE MAGE a été acheté timidement, et les premiers dossiers de candidatures ont été montés. Dur dur…

 

Trouver la force de bachoter entre ces activités, en particulier après avoir terminé une alternance en finance après la crise Covid, et 5 années d’études supérieures sans réelles pauses. C’est donc finalement en janvier, soit trois mois avant les premières soumissions* (que je visais pour maximiser mes chances d’entrée), que j’ai décidé de contacter un coach. Mes intentions ? Retrouver rapidement de l’organisation dans mes révisions du TAGE MAGE après ma phase de « repos » (méritée), et bénéficier de son expérience sans égale pour le test en question puis connaître les atouts à démontrer dans les phases de sélection (étudiant à HEC Paris).

 

 

3) Quels étaient les points FORTS / FAIBLES de ta candidature aux concours ?

 

Points FORTS :

 

Pour le TOEIC : L’habitude et les connaissances acquises auparavant facilitent l’apprentissage. Avec 945/990 (au 2ème essai) ce test ne m’a pris que peu de temps à réviser : mon Bachelor en économie, mon attrait naturel pour l’anglais depuis des années et la Bible Officielle du TOEIC m’ont aidé à rapidement atteindre mes objectifs (Niveau C1 minimum pour s’assurer toutes ses chances lors des candidatures)

 

Pour le TAGE MAGE : Esprit logique naturellement développé au cours des études en économie, des aptitudes en français naturelles et travaillées, Bon contrôle de la pression.

 

Points FAIBLES :

 

Pour le TOEIC : La précipitation lors du premier test (905/990), et un manque de concentration qui vous fait potentiellement perdre le rythme sur plusieurs questions liées, donc des points.

PS : Très sincèrement, un quasi-sans-faute est possible, référez-vous au calcul des points octroyés au TOEIC (avec 2-3 fautes dans la partie Reading, vous pouvez toujours avoir le maximum de points)

 

Pour le TAGE MAGE : Des maths déjà abordées et une logique assez naturelle, certes, mais qui font appel à des souvenirs lointains, y compris pour les matheux ou étudiants en économie dont la formation actuelle s’éloigne désormais largement de celle étudiée pour le test. Une gestion du temps non appropriée à la forme du test et une méconnaissance des stratagèmes, propres au test, en « Compréhension de textes » ou « Conditions minimales » qui vous font normalement gagner du temps et des points.

 

 

4) Qu’as-tu fait pour contrecarrer tes points faibles ?

 

Après avoir fait part de l’urgence de ma situation (3 mois de travail maximum) pour le TOEIC et TAGE MAGE (donc seulement un essai possible), mon coach a facilité mon organisation en définissant mes points à améliorer et les autres à développer pour maximiser mon score. Ensuite, des vidéos Youtube et la répétition des exercices vous acclimatent petit à petit à l’épreuve, et vous donnent confiance.

 

 

5) Quelles sont les principales difficultés des épreuves ÉCRITES aux concours selon toi ?

 

Pour les TOP5, et les étudiants ayant suivi un cursus universitaire, le dossier est souvent évalué sur plusieurs points spécifiques. Si vous postulez avec tests et notes, ceci pourrait vous intéresser sur la difficulté apparente que rencontrera votre dossier :

 

La cohérence du projet professionnel : Un projet professionnel doit être connu sur le bout des doigts, être mis en relief des thématiques dispensées par l’école que vous visez, et, disons-le, être assez sexy. Il vous représente et renseigne souvent sur vos ambitions.

 

Les notes depuis vos premières années de licence jusqu’en Master : Si vous postulez pour un master en finance/gestion/Conseil/Comptabilité, essayez de maintenir une moyenne au-dessus de 13-14/20, et soyez consistants, en particularité pour les matières dont vous savez qu’elles seront jugées (en clair, celles qui se rapportent à la spécialisation du master visé). Entre une personne dont la moyenne générale varie énormément d’années en années avec des notes très hautes et parfois très basses, l’expérience m’invite à vous confier qu’une faible variance sur une moyenne de 14/20 (par exemple) tout au long de vos études vous assurera potentiellement un meilleur sort.

 

Les tests : Les écoles font une moyenne complexe de tout ce que vous leur soumettez, puis écrêtent en fonction de leurs seuils, plus ou moins haut suivant les années et les écoles. Compensez vos moyennes un peu basses par de bons scores aux tests. Même si nous ne connaissons pas avec exactitude le coefficient réservé aux tests, aux notes, à votre école d’origine, par l’école de nos rêves, il vaut mieux à mon sens être doté d’un profil polyvalent. Encore une fois… être bon et solide avec un bon projet professionnel sur la majeure partie aspects de la sélection est préférable plutôt que de performer au TAGE MAGE mais d’avoir un niveau très faible au TOEIC et des notes moyennes au cours de vos études.

 

Les séjours/échanges universitaires : Peu importe ce que vous visez, une expérience à l’étranger ou un échange universitaire réussi sera toujours apprécié par votre future école. Ici, il sera bien souvent supposé que votre anglais a été passé au test par des locaux, et peut donc servir à compenser le niveau en anglais des étudiants plus proches des voyages que des notes.

 

Les recommandations : Si la sélection entre profils perdure, les recommandations de vos professeurs et managers, si vous avez avec acquis de l’expérience, peut jouer en votre faveur (ou défaveur suivant le camp dans lequel vous vous trouvez face à un autre profil). Dans la mesure où pour les écoles du Top 5 elles sont bien souvent obligatoires, n’hésitez pas à en demander à des personnes d’importance qui vous connaissent, qui ont vu votre travail et sont prêtes à en témoigner pour faciliter votre accession dans une école. Veiller à la cohérence des recommandations pour les masters/écoles visées.

 

 

6) Quelles sont les principales difficultés des épreuves ORALES aux concours selon toi ?

 

Les principales difficultés aux épreuves orales, qu’elles soient en présentiel ou à distance, résident bien souvent dans la pression que l’on se met. Oui, 20 à 30 minutes d’oral dont 15 d’échange avec vos interlocuteurs qui vous propulse au sein de l’école que vous visez depuis des mois/années ou pas…

Trouvez le moyen de vous détendre, et prenez du recul sur la situation. Vous ne jouez pas votre vie mais juste un passage.

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Démystifiez les personnes qui vous interrogent, ce sont souvent d’anciens étudiants, professeurs ou directeurs d’école qui voient des centaines d’étudiants par an, et qui son eux aussi passés par là à un moment. Travaillez votre présentation avec des étudiants ayant déjà passé cette épreuve fatidique pour être injouable le jour j au moment de l’échange.

 

 

7) Comment t’es-tu préparé aux ORAUX (supports, organisation, etc.) ?

 

L’épreuve orale du Msc en finance de l’EDHEC Nice était en visio. Peu de préparation mis à part celle évoquée à la question précédente et un enregistrement test autorisé par l’EDHEC avant de démarrer officiellement la série de question (en anglais pour ce Ms) sur des sujets divers : finance, culture générale, ce qui nous anime en tant qu’étudiant et personne, notre projet professionnel (l’immanquable)

 

 

8) Quel était ton projet professionnel aux oraux ?

 

Celui de devenir Deal advisory en financements structures, le poste que j’ai d’ailleurs mis en avant lors du montage du dossier écrit pour plus de cohérence.

9) Si tu devais changer quelque chose dans ta préparation aux concours, que changerais-tu ?

 

Avec du recul, je me serais laissé plus de temps et aurais passé deux fois le TAGE MAGE.

 

 

9) Si tu devais donner 3 conseils à nos membres des communautés pour se préparer aux concours, lesquels donnerais-tu ?

 

Conseil n°1 : L’organisation doit être le maître-mot de vos prochaines actions en vue de préparer les concours, les connaissances s’acquièrent toutes à un moment, mais quand le temps vous manque, ou la pression vous empêche de performer, l’organisation est l’aptitude qui vous maintiendra à flot.

 

Conseil n°2 : Ne vous découragez pas. Que vous pensiez avoir des prédispositions pour ces études/ces tests ou non, ou encore si vous avez déjà passé plusieurs fois le TOEIC ou le TAGE MAGE (une fois par semestre). La persévérance finit par payer si elle est bien canalisée, et le sentiment de réussite encore plus appréciable… (Je n’apprends rien aux matheux).

 

Conseil n°3 : N’hésitez pas à demander de l’aide ou travailler en groupe, il peut parfois être démoralisant de travailler seul pour certaines personnes. Entourez-vous de bosseurs ou de personnes pour vous diriger, vous aurez le sentiment de ne pas être isolé face à votre charge de travail.

 

 

10) Si tu devais décrire ton école en 3 mots, que dirais-tu ? Et pourquoi ?

 

Pour décrire l’EDHEC en 3 mots, je dirais :

 

Ouverte sur l’international : Ses partenariats et le parcours de nombreux de ses étudiants s’écrivent souvent à l’étranger. Tels sont les signes d’une reconnaissance de la formation et de la confiance glanée par cette école auprès des institutions financières travaillant avec elle.

 

Moderne et en phase avec son temps : Hubs, conférences sur les sujets climatiques, pôles de discussion font de cette école un pôle dynamique, évènements dataviz et finance pour les étudiants, école à la page, et renommée à l’international et en France.

 

Prôneuse de diversité : Dès la phase de sélection, la confirmation que l’excellence en finance peut venir de profils scolaires variés, si les notes, la motivation, et l’expérience pro l’attestent

 

 

11) As-tu travaillé les concours en solo ou accompagné ?

 

Solo, avec l’aide de mon coach (cf. Réponses précédentes)